Dames de cœur

La fin d'été mais certainement pas la fin des surprises. Dans un coin de la cour deux femmes s'envisagent bien que ce ne soit pas vraiment une rencontre les yeux dans les yeux.

L'une est de pierre, avec ses bras en l'air, alors que l'autre, vivante, projette ses jambes en l'air. Elle se tient droit sur ses mains et gravite autour du cercle de la fontaine où sa consœur a été pétrifiée. Fatalement, il faut le dire, la photo a aussi figé l'acrobate ainsi que l'instant de leur échange déroutant.

Volontiers, je tourne et retourne l'image comme si c'était une carte à jouer. Elle fait effet dans les deux sens. J'hésite sur celui dans lequel l'afficher. Mais finalement, nul besoin de jouer un tour, la vie s’en charge.

 

Fellow queens

Summer may be over but surprises are certainly not. In the corner of a courtyard two women contemplate one another without actually seeing eye to eye.

One is made of stone, with arms upraised, while the other, very much alive, upraises her legs. She stands upright on her hands and orbits around the circle of the fountain where her fellow female stands petrified. Inevitably, it must be said, the photo has also frozen the acrobat and the very instant of their disconcerting interaction.

I willingly flip and turn the image as if it were a playing card. It works both ways. I hesitate between which one to choose. But in the end, there is no need to play tricks; life will deal the deck.